L’église du village d’Accous est placée sous le patronage de saint Martin, premier évêque de Tours. Une pierre sculptée sur la façade, près du portail, fait état d’une reconstruction au XIVe siècle et le chœur est attribuable à cette époque. Le reste de l’édifice date quant à lui de l’époque moderne. L’église a en effet été reconstruite au XVIIIe siècle (la porte principale est datée de 1724).
Source :
Promenade archéologique en vallée d’Aspe. Pau, Amis des églises anciennes du Béarn, 2007.
Chapelle Saint-Saturnin-de-Jouers
NOTICE EXTRAITE DU SITE MONUMENTUM
Eléments protégés :
Chapelle Saint-Saturnin-de-Jouers (cad. A 357) : inscription par arrêté du 12 décembre 1986
Historique :
Le hameau de Jouers est cité dès le 14e siècle et dépendait d'Accous. La chapelle se trouve sur le chemin qui était emprunté par les pèlerins. Les modillons sculptés sont d'une qualité inusitée dans un petit édifice rural. Les cinq du centre figurent Jonas, la femme acrobate, l'Agneau pascal, une tête au milieu d'un noeud de reptiles et Abraham. La chapelle fut incendiée en 1559 par les troupes d'Arros. Sa couverture fut refaite à la fin du 16e siècle et elle fut restaurée au 17e siècle. En 1789, elle fut convertie en fenil. Elle fut l'objet d'une réfection en 1852-1853. La chapelle est considérée comme la plus ancienne église de la vallée d'Aspe. Halte obligée entre Oloron et le Somport, sa fondation est peut-être due à la libéralité d'une noble Dame Florence se dévouant au service des pèlerins. La chapelle est à nef unique de plan barlong prolongée d'une abside semi-circulaire. Une sacristie a été bâtie sur la façade sud. Le portail d'entrée, sous arc plein cintre, s'ouvre sur la façade sud. Un clocher mur se dresse sur le pignon ouest. Il est surmonté d'un petit édicule quadrangulaire récent pour abriter la cloche.
Périodes de construction :
12e siècle
La chapelle Saint Christophore se trouve au quartier d’Aület et est plus communément appelée « Saint Christau ». Son origine est inconnue mais on peut supposer, au vu de certains documents, qu’elle existait avant 1569. Elle fut rebâtie au XVIIe siècle. On y venait en pèlerinage car il y avait à proximité trois fontaines célèbres pour leurs vertus curatives et une piscine où les malades faisaient leurs ablutions. L’édifice fut un temps laissé à l’abandon puis, en 1856, la commune fit des réparations et restaura le retable. Chaque année, le 25 juillet, une procession était organisée jusqu’à la chapelle. Cette pratique cessa vers 1940 et, faute d’entretien, le lieu de culte perdit sa toiture durant l’hiver 1967-1968. A nouveau restaurée, la chapelle en état fut inaugurée le 26 juillet 1980 en présence de Mgr Vincent, évêque de Bayonne, et de Mgr Lacaste, ancien évêque d’Oran (Algérie) en retraite à Accous. De nos jours, une messe y est organisée chaque 25 juillet.
Source : Jean Vignau-Lous, "La chapelle Saint-Christophore d’Aulet", dans Revue de Pau et du Béarn, n° 9, 1981, p. 43-59.
La République des Pyrénées 20 août 2021
Eloigné du village et donc, de l’église paroissiale, le plateau de Lhers a été doté d’un lieu de culte au XVIIIe siècle par la volonté de Jean Sarthou, commerçant originaire du lieu ayant fait fortune à Madrid. La communauté céda alors le terrain sur lequel fut édifiée une chapelle dédiée à saint Jean-Baptiste, complétée d’une sacristie et d’un logement. Achevée après la mort du donateur, elle fut bénie en 1725.
Source :
Promenade archéologique en vallée d’Aspe. Pau, Amis des églises anciennes du Béarn, 2007.
Obélisque Despourrins
(notice extraite du site petit-patrimoine.com)
Cyprien Despourrins (1698 - 1759). fut un grand poète béarnais né à Accous, grand auteur compositeur de chansons populaires béarnaises.. Et dans sa commune natale, vous trouverez une obélisque qui lui est dédiée. C’est sur l’initiative d’un autre poète Béarnais, en l’occurrence Xavier Navarrot, (1799 - 1862), que fut érigé cet obélisque à la mémoire de Cyprien Despourrins. Une souscription fut donc lancée pour rassembler les fonds nécessaires à cet ouvrage, et on nota, entre autres, la participation de Jean-Baptiste Bernadotte, Palois devenu roi de Suède (sous le nom de Charles XIV). Les travaux purent commencer le 2 août 1840 sur la colline Trésiman qui domine d’une cinquantaine de mètres le village. Et c’est le 15 octobre 1840 qu’eut lieu l’inauguration du monument . Xavier Navarrot prononça un discours en béarnais en présence de Jasmin, un poète de langue languedocienne originaire d’Agen et de Valentin Lespy, linguiste béarnais. 40 ans plus tard, en 1882, des travaux de restauration furent entreprise sur le monument. L’initiative en est de M. Laplacette, originaire d’Accous et les travaux de restaurations furent fait par Jean-Baptiste Hum, artiste marbrier d’Oloron . Une 2ème inauguration eut lieu le 3 septembre de cette année là. Il est à noter que cette restauration est mentionnée sur une des plaques du monument, et que sur 2 autres, ont été reportés les textes de Navarrot et de Jasmin .
Pour la commémoration du tricentenaire de la naissance de Despourrins(en 1998), un grand nettoyage du secteur fut entrepris par la commune d’Accous et l’association des «Amis de Despourrins »
Pour accéder à l’obélisque, il convient de suivre sur une centaine de mètres un chemin parfois boueux, puis de passer un portillon et remonter un sentier jusqu’au haut boisé de la colline L’obélisque se dresse devant nous . Quatre bas-reliefs de marbre agrémentent le socle de base.,
- le 1er qui nous fait face représentant une sculpture où sont représentés tous les instruments de la vallée d'Aspe de cette époque : la flûte de chevrier en roseaux, le tambourin à corde, la flûte à trois trous, un violon et un cornemuse à deux pieds mélodiques, la Samponha. Inscription : « la vallée d’Aspe à Despourrins – inauguré en 1840
- A l’arrière, le bas relief présente une couronne entourant trois épées, symbole d'Accous et de la famille Despourrins, évoquant trois duels successifs remportés par le père du poète : Pierre Despourrins.
Inscription : Cyprien Despourrins né à Accous en 1698
Restauré le 3 7bre 1889 Par les soins de Mr Bertrand Laplacette natif d’Accous
- Coté nord, nous y trouvons le texte de Navarrot
-et coté Sud celui de Jasmin.
MEMOIRE EN ASPE, UNE OEUVRE POUR LA PAIX
https://www.memoireenaspe.org/
Ce parcours artistique, dont l’objet patrimonial choisi est celui de la mémoire du 1er conflit mondial, repose en premier lieu sur le travail mené par les membres de l’association Mémoire d’Aspe depuis de nombreuses années :
– pour retrouver et collecter les noms,
– pour restituer les réalités économiques et sociales de l’époque en vallée d’Aspe,
– pour reconstituer les biographies et parcours de ces jeunes hommes disparus au front et dresser une liste de 370 noms des jeunes Aspois disparus lors du premier conflit mondial.
Les artistes ont croisé leurs regards et leurs pratiques, en jouant la carte du dessin collectif, selon un mode participatif ouvert aux collégiens et habitants de la Vallée d’Aspe. En donnant aux créations une dimension vivante et ludique qui fait appel aux arts plastiques, à la bande dessinée et au design, la volonté est d’offrir à ces objets mémoriels un visage nouveau, vivant, inscrit dans le présent, capable d’interpeller et de transmettre, d’offrir à la fois des espaces de mémoire vive à ses habitants toutes générations confondues, mais aussi des espaces publics de rencontre et de sensibilisation, ouvert à toutes celles et ceux qui traversent ou séjournent dans la vallée.
A Lhers (Accous)
Jean-Baptise Lalhève, survivant de la première guerre, et ses fils, Léon et Jean-Pierre, sont tous trois morts en déportation pour avoir été passeurs durant la Seconde Guerre Mondiale. Comme Théodore Troïtino, Pierre et Catherine Traille, et tant d’autres, ils ont risqué ou perdu leur vie pour assurer la liberté des femmes et des hommes fuyant Vichy et le nazisme. La vallée d’Aspe, dont le chemin de la Liberté se situe au bout de cette route, a été l’un des points de passage de celles et ceux qui se sont évadés vers l’Espagne et d’autres destins.
Chemins dérobés et multiples, caches, organisations secrètes, ruses, dangers de mort : cette carte retrace les itinéraires et les histoires des passeurs et de ceux qui ont fui vers la liberté. Ces narrations forment des chaînes de solidarité qui s’entremêlent au fil des reliefs, formant un ensemble poétique dans lequel l’humain et le paysage ne font plus qu’un.
Au sommet d’un poteau indiquant les destinations prises par les évadés, une silhouette tourne au gré du vent, qui tente de garder le cap, perdue dans les tourmentes guerrières.